Le 7 July 2011

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Rien de sert de courir, il faut partir à point!

Par

Jean de la Fontaine

Jean de la Fontaine se voit célébré par Google.fr en ce 8 juillet 2011. En effet, aujourd'hui le moteur de recherche souligne le 390ème anniversaire de naissance de Jean de la Fontaine.

Cela faisait déjà quelques semaines que Google ne nous avait pas offert un doodle en remplacement de son logo habituel. Heureusement, la France se voit dédiée aujourd’hui un logo original afin de souligner le 390ème anniversaire de naissance de Jean de la Fontaine:

Logo de Jean de la Fontaine

Jean de la Fontaine, né le 8 juillet 1621, est un auteur français très connu de par ses nombreuses fables. L’histoire indique que Lafontaine aura fait paraitre son premier ouvrage en 1668, soit à l’âge de 47 ans. Il s’agissait de “Les Fables Choisies”, qui constituait d’un recueil totalisant 124  fables contenues en 6 livres (les livres I à VI). C’est 10 ans plus tard qu’il publiera son deuxième recueil de fables, soit en 1678, recueil qui contenait les livres VII à XI. Finalement Jean de la Fontaine rendra disponible son dernier recueil presque deux décennies plus tard, en 1694 (livre XII).

Figure importante de la langue française, Jean de la Fontaine aura même été reçu en 1684 à l’Académie Française. Tout le monde connait les Fables de la Fontaine, considérées comme un chef d’oeuvre de la littérature française.

Le logo de Google d’aujourd’hui illustre bien ces fables. Sur ledit logo, on retrouve le fameux proverbe “Rien ne sert de courir; il faut partir à point”, issu du sixième livre dans lequel se trouve  Le lièvre et la tortue.

En l’honneur de Jean de la Fontaine et étant donné que les oeuvres de Jean de la Fontaine font désormais partie du domaine publique, on se laissera donc la fable de Le lièvre et la tortue. Prenez note que cette fable a été rédigée dans un français un peu différent de celui parlé aujourd’hui, soit le français classique.

Rien ne ſert de courir ; il faut partir à point.
Le Lievre & la Tortuë en ſont un témoignage.
Gageons, dit celle-cy, que vous n’atteindrez point

Si-toſt que moy ce but. Si-toſt ? Eſtes-vous ſage ?
Repartit l’animal leger.
Ma commere il vous faut purger
Avec quatre grains d’ellebore.
Sage ou non, je parie encore.
Ainſi fut fait : & de tous deux
On mit prés du but les enjeux :
Sçavoir quoy, ce n’eſt pas l’affaire,
Ni de quel juge l’on convint.
Notre Lievre n’avoit que quatre pas à faire ;
J’entends de ceux qu’il fait lorſque preſt d’eſtre atteint,
Il ſ’éloigne des chiens, les renvoye aux Calendes,
Et leur fait arpenter les Landes.
Ayant, dis-je, du temps de reſte pour brouter,

Pour dormir, & pour écouter
D’où vient le vent ; il laiſſe la Tortuë
Aller Å¿on train de Senateur.
Elle part, elle s’évertuë ;
Elle ſe haſte avec lenteur.
Luy cependant mépriſe une telle victoire,
Tient la gageure à peu de gloire ;
Croit qu’il y va de ſon honneur
De partir tard. Il broute, il ſe repoſe,
Il s’amuſe à toute autre choſe
Qu’à la gageure. A la fin quand il vid
Que l’autre touchoit preſque au bout de la carriere ;
Il partit comme un trait ; mais les élans qu’il fit
Furent vains : la Tortuë arriva la premiere.
Hé bien, luy cria-t-elle, avois-je pas raiſon ?

Dequoy vous ſert votre vîteſſe ?
Moy, l’emporter ! & que ſeroit-ce
Si vous portiez une maiſon ?

Remercions Jean de la Fontaine d’avoir participé abondamment au trésor de la langue française!

Sources: JDLF.com, Wikipédia et Wikisource

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